Sommet de l'OCS de Beijing, une réunion hautement stratégique en Orient

Tandis que le sommet de l'OTAN s'est achevé la semaine dernière, la 12e réunion du Conseil des chefs d'Etat des pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), se tiendra les 6 et 7 juin à Beijing (Chine). L'OCS, fondée le 15 juin 2001, est une organisation intergouvernementale régionale asiatique qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Sur l'invitation du président chinois Hu Jintao, le président russe Vladimir Vladimirovich Poutine sera présent, ainsi que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Retour sur les enjeux de ce sommet et sur l'importance de l'OCS...

Les enjeux du sommet
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Cheng Guoping a déclaré mardi à Beijing que le prochain sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) aurait des résultats fructueux. La douzième réunion du conseil des dirigeants des pays membres de l'OCS se tiendra du 6 au 7 juin à Beijing et sera présidée par le président chinois Hu Jintao.

Le sommet de Beijing précisera davantage la direction du développement de l'OCS ainsi que les principales tâches de cette oganisation pour la prochaine décennie, et adoptera le Plan stratégique pour le développement de l'OCS sur le moyen terme, en accord avec le consensus obtenu lors du sommet d'Astana, au Kazakhstan, a-t-il poursuivi. Le sommet de Beijing permettra également d'approfondir la coopération pour obtenir des résultats gagnant-gagnant, a souligné M. Cheng, ajoutant que les documents importants qui seront publiés à l'issue de celui-ci devraient porter sur tous les domaines de coopération.

"Dans le domaine politique, nous allons adopter la Déclaration pour l'établissement d'une région de paix durable et de prospérité commune, qui sera le premier document politique de l'OCS ayant pour thème l'établissement d'une région harmonieuse" , a déclaré M. Cheng. En ce qui concerne la sécurité, certains amendements relatifs aux réglementations sur des mesures politiques et diplomatiques de l'OCS ainsi que sur les mécanismes de réponse face aux événements menaçant la paix, la sécurité et la stabilité régionale seront adoptés, ce qui renforcera considérablement la capacité de prévention et de réaction de l'OCS en cas d'urgence.

"Le prochain sommet révisera le dossier de candidature de l'Afganistan au rang de pays observateur et celui de la Turquie au rang de partenaire de dialogue", a-t-il fait savoir, ajoutant que cela témoignait de l'expansion continue de l'OCS, de l'accélération de sa coopération avec d'autres pays de la région et du renforcement de sa capacité à participer aux affaires régionales et internationales.

Selon Cheng Guoping, les pays membres vont aboutir à de nouveaux consensus sur l'établissement de mécanismes multilatéraux de garantie pour le financement de projets et la facilitation des communications.

La Chine assure la présidence tournante de l'OCS depuis le sommet d'Astana de l'an dernier. Les pays membres ont activement mis en oeuvre les consensus des dirigeants durant l'année écoulée et ont adopté une série de mesures pour approfondir la coopération dans divers domaines dans le cadre de "l'Année de l'amitié et du bon voisinage".


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L'OCS, une organisation hautement stratégique
Si l'OTAN est aujourd'hui l'une des plus importantes organisations de coordination inter-gouvernemental, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), moins connue, reste d'un intérêt particulièrement stratégique. La population des cinq pays membres permanents et celle des quatre États observateurs représente en tout, 2 milliards 755 millions d'habitants, soit 1/3 de la population mondiale ! Les membres de l'OCS regroupent également 20 % des ressources mondiales de pétrole, 38 % du gaz naturel, 40 % du charbon, et 50 % de l'uranium. 

Cette organisation oeuvre essentiellement dans le domaine de la sécurité : manœuvres communes (sino-kazakhes, puis sino-russes en 2005), instance commune de lutte contre le terrorisme... Plus récemment, les missions de l'OCS se sont élargies : désormais cette dernière lutte également contre l’extrémisme islamique ou encore contre l'impérialisme des États-Unis, par une déclaration exigeant la fermeture des bases américaines dans la région. Pour certaines sources, cette organisation constituerait une alternative à l’OTAN, pour d'autres, elle ne serait qu’un trompe-l’œil et n’aurait aucune action concrète, par exemple dans l’Afghanistan voisin.

Sources : french.cri.cn, chine-informations.com

Samuel Cour

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