Schistes : après l'eau, la fracturation avec du gaz naturel

Le leader québécois des hydrocarbures Pétrolia compte fracturer le sous-sol de l'île d'Anticosti, qui possèderait 40 milliards de barils de brut, en injectant du gaz naturel sous haute pression, une technologie encore peu répandue...

"On ne pense pas que l'on va fracturer à l'eau. On va fracturer avec du gaz", a déclaré André Proulx, PDG de Pétrolia, à l'AFP. "L'eau, dans la roche que l'on a (sur cette île), empêche le pétrole de sortir", a-t-il expliqué. Son groupe espère tester la fracturation en 2014, pour une production à l'horizon 2016.

"Dans un premier temps, on va apporter du propane sur l'île québécoise située dans le golfe du Saint-Laurent. Une fois la fracturation effectuée on va récupérer le gaz pour le réutiliser dans d'autres fracturations. Cela évitera de devoir bâtir des infrastructures de décontamination des boues de forages, comme c'est le cas avec la fracturation hydraulique dans les gaz de schistes", a relevé M. Proulx.

"Le méthane et les autres gaz s'échappant de la fracturation seront captés pour être ensuite commercialisés", a-t-il ajouté, notant que la région septentrionale du golfe du Saint-Laurent était aujourd'hui dépourvue d'accès au gaz naturel.

Interrogé sur cette technologie, le ministre québécois de l'Environnement Yves-François Blanchet a assuré qu'elle devra passer le filtre rigoureux et sévère de ses services pour être autorisée.

Économiste spécialiste des questions énergétiques, Pierre-Olivier Pineau estime que la fracturation par gaz multiplie les possibilités de fuites fugitives de gaz qui sont pires pour l'effet de serre car il s'agit de méthane qui s'échappe sans être contrôlé.

Sources : Bouygues - AFP 

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